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PostScript


PRÉSENTATION

PostScript est une architecture d'impression, développée par Adobe au début des années quatre vingt. Elle est aujourd'hui l'élément central sur lequel repose toute la chaîne graphique informatique. À tel point qu'aucun logiciel ou périphérique d'impression ne peut ignorer ses règles. Avant de faire l'achat d'une imprimante à jet d'encre ou laser, il convient donc de s'assurer qu'elle est bien compatible PostScript, sans quoi elle ne sera d'aucune utilité en PAO.

Concrètement, PostScript est un langage de programmation qui se prête remarquablement bien à la représentation graphique. Lorsqu'un programme de mise en page ou de dessin vectoriel est amené à imprimer un document, il produit un fichier PostScript, qui est alors dirigé vers le périphérique (imprimante ou imageuse) par l'intermédiaire du pilote (driver). Ce fichier est, en réalité, un programme PostScript, constitué d'instructions détaillant le processus pour recomposer le document sur le film ou le papier. Il contient les coordonnées mathématiques de tous les points de contrôle d'une infographie. On y trouve aussi des appels pour les images bitmap et les polices de caractères employées. Toute la géométrie des pages y est scrupuleusement indiquée. En suivant ces instructions de façon séquentielle, l'imprimante recompose le document page après page. C'est grâce à ce principe que l'on est en mesure d'exploiter la pleine résolution de chaque unité d'impression. Ainsi, un même document sortira, par exemple, à 600 ppp sur une laser et à 2 400 ppp sur une imageuse (imprimante professionnelle)


   En bref…

  • PostScript est un langage de programmation utilisé pour décrire le contenu d'une ou plusieurs pages.
  • Lorsqu'un logiciel imprime un document, il rédige un programme PostScript qui est envoyé à l'imprimante. Celle-ci exécute alors le programme pour recomposer le document sur film ou sur papier.
  • Pour recevoir les fichiers PostScript, un périphérique d'impression doit être équipé d'un RIP qui procède à l'interprétation du code, à la rastérisation et au tramage.
  • Le PostScript peut difficilement être consulté à l'écran, mais il existe une variante, l'EPS, qui fournit une image de prévisualisation.
     

Pour exécuter ce programme PostScript, le périphérique d'impression utilise une unité appelée RIP (Raster Image Processor), soit sous forme logicielle, soit sous la forme d'une carte électronique.

Un fichier PostScript créé par un logiciel d'illustration ou de mise en page est impossible à afficher tel quel sous Mac OS 8 ou 9. Pour être représenté sous forme graphique, le code PostScript doit en effet être interprété. Or le système d'exploitation du Macintosh ne comporte pas d'interpréteur PostScript. Seul Mac OS X Server possède un outil similaire. Bref, sous Mac OS 8.6, à moins de disposer d'un accessoire tel que GhostScript ou Tailor, dont la mise en œuvre n'est pas toujours pratique, la manipulation des fichiers PostScript se fait en aveugle.

LES DIFFÉRENTS FORMATS

Il existe en fait deux types de fichiers PostScript : le PS (pour PostScript) et PEPS (pour Encapsulated PostScript). Le PS est employé pour exporter un programme PostScript vers un périphérique d'impression. Le PS peut contenir le code décrivant plusieurs pages à la suite. Mais il ne peut être visualisé tel quel.

L'EPS, quant à lui, est une variante du PS, qui comporte un en-tête dans lequel est logée une image bitmap représentant le contenu du fichier. En revanche, l'EPS ne peut accepter plus d'une page. Un export en EPS se justifie si le document est destiné à être réimporté dans un logiciel de mise en page. C'est notamment le format à employer pour exporter une illustration vectorielle. Grâce à l'image de prévisualisation, on peut cadrer convenablement le document sur la mise en page finale. On se sert également de l'EPS pour exporter une image bitmap à partir d'un logiciel de retouche photo. Dans ce cas, l'image est intégrée dans une enveloppe PostScript, qui peut comporter des instructions de tramage ou de colorimétrie, à destination du RIP. Une telle image s'importe dans un logiciel de mise en page de la même manière qu'une infographie.

Le PostScript et les polices

La gestion des polices de caractères est une fréquente source d'incidents lors de l'impression d'un document. Rappelons qu'une police PostScript Type 1 (le standard dans les arts graphiques) est composée de deux éléments : une fonte bitmap et une fonte laser. En même temps que le fichier PostScript du document à imprimer, le pilote d'impression télécharge la fonte laser vers le RIP de l'imprimante ou de l'imageuse. La fonte laser est d'ailleurs, elle-même, un programme PostScript. Dans le cas où une ou plusieurs fontes ne seraient pas téléchargées d'office, la parade consiste à faire appel à l'utilitaire Adobe Font Downloader (livré avec ATM ou téléchargeable sur www.adobe.com) pour transmettre au RIP les polices manquantes, avant de tenter à nouveau l'impression.

 

D'après SVMMac Novembre 1999 n° 111, p. 96-97, http://svmmac.vnunet.fr

 

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